Mannequin glacé avec un teint d'soleil.

OH MON DIEU.
JE NE DIRAIS RIEN.
STRICTEMENT RIEN.
TU SAIS TOUT.

T________T

(la suite ?)

C'est troooooooop biiien!!!
J'aime trooooop comment t'écriis!!!!!!
jveux la suiiite!!!!!

Allé allé allé!!!
la suiiiiiiiiiiiite!!!!!!!!!

Elle est pas là ce soir.

roooooooooooo!!
Mais toi ca doit pas t'empêcher de nous faire une suite!!! =D

bah le fait qu'elle soit pas là non mais mon ordi qui bug, si... >.<

Huhu merci beaucoup à toutes les trois. <3.
Et Magali... Bien sûr que j'me rappelle, mon dieu =]
Bon, alors voilà, vous avez une suite super longue, parce qu'après je pourrais pas écrire avant... longtemps ^___^
On commence avec du joyeux =]
J'espère qu'vous allez bien aimer ^^









"Putain, Pauline, ça fait une heure que t'es dans la salle de bain, sors maintenant, y'en a deux autres qui aimeraient bien y aller aussi..."
"Ouais Lé a raison, j'sais pas c'que tu fous encore là dedans mais moi 'faut vraiment que j'me prépare, j'en rendez vous avec Nikola dans deux heures à l'autre bout de Paris et..."
"Rho oui ça va Mag', avec le métro t'y es en deux minutes, alors que moi, j'ai une séance photo dans.. Oh putain, dans 10 minutes !! Pauline sors de cette pièce immédiatement !"

Léa se mit à tambouriner la porte, que bien évidemment Pauline avait fermée à clés. Après encore deux longues minutes, Pauline finit par ouvrir la porte. Elle portait une robe blanche qui lui avait visiblement coûté assez cher, s'était coiffée du mieux qu'elle pouvait, et au niveau maquillage, elle était niquel jusqu'au bout des ongles.

"Ah bah quand même, c'est pas trop tôt !! Qu'est ce qu'tu fais, tu vas à un mariage ou quoi ?"
"Non, mais j'ai un rendez vous moi aussi, et c'est avec un réalisateur de film qui a été intéressé par un de mes scénarios. Et il faut absolument que j'arrive à signer un contrat avec lui."

Elle fit un sourire éclatant à Léa, un peu abasourdie, avant de lui laisser le passage à la salle de bain. Puis elle alla s'assoir sur le canapé à côté de Magali, qui était toujours en pyjama.

"Dis moi, Magounette Chérynounette, j'ai l'impression que tu vois beaucoup ton Nikola en c'moment..."
"Euh.."
"C'est ton copain ?"
"Euh bah euh..."
Pauline s'avança dangereusement de Magali, sa tête à deux centimètres de la sienne.
"T'es amoureuse ?"
"Mais arrête Po' !!"
"Waaaaah, Magounette a un copain, MAGOUNETTE A UN COPAIIIN ! Fais bien attention à c'minou-là parce qu'il a l'air très plaisant. Bon, allez, c'est l'heure pour moi. Souhaitez moi bonne chance mes petites compagnons !!"
"Humpf.. Elle se tait jamais celle là..." grogna Léa de la salle de bain.
"Moi aussi je t'aime !"
"...C'est fou le nombre de conneries qu'elle peut débiter à la seconde."
Magali éclata de rire puis regarda Pauline.
"Allez, vas-y, tu vas être en retard, ça s'rait le comble, après nous avoir autant fait attendre pour la salle de bain. Bonne chance et puis, merde hein ! ^^"
Pauline attrapa son sac et se dirigea jusqu'à la porte.
"Merci ma Magounette Chérynounette. Embrasse bien Nikola pour moi."
Elle ouvrit la porte, et sortit en riant. Oui, Pauline était d'une humeur de rêve ce matin, elle attendait depuis plusieurs mois un projet de film, et ça arrivait enfin. Et en plus d'un réalisateur assez connu. Elle stressait complètement, en fait, mais plutôt mourir que de se l'avouer. Elle prit le métro jusqu'à Paris Ouest, et se dirigea jusqu'à son lieu de rendez vous.
Elle allait rarement à Paris Ouest. C'était un coin où elle se sentait peu à l'aise, à cause de la richesse affichée des personnes qui habitaient là. Des ministres, des PDG... Et des femmes qui sentent la superficialité à plusieurs mètres à la ronde. Si une personne qui ne portait pas de vêtements et de sacs de marque avait le malheur de passer par ici, c'était des rires moqueurs et des regards assassins en permanence. Mais aujourd'hui, Pauline s'était préparée de façon à pouvoir passer innaperçue dans c'milieu, même si ça lui avait coûté la peu des fesses de s'acheter tout ça.
Elle était à présent dans un grand et vaste immeuble, avec un sol de marbre qui faisait claquer ses talons hauts. Elle sonna à la porte du 4è étage. Après quelques infimes secondes, une femme alla lui ouvrir, sûrement la secrétaire. Elle lui adressa un sourire "colgate", un sourire qui sonnait si faux que Pauline ne put s'empêcher de froncer les sourcils.

"Bonjour ! Vous êtes sûrement mademoiselle Berthelot ! Monsieur Silva vous attendait, justement, venez, entrez..."

Pauline n'eut pas le temps d'en placer une. Elle se colla un sourire passe-partout sur les lèvres et suivit la secrétaire à l'intérieur de l'appartement. La secrétaire toqua à une porte en bois massif, entendit un espèce de grognement qui devait vouloir dire "entrez" puisqu'elle ouvrit la porte.

"Voilà monsieur, elle est là ! Je vous la laisse."

La secrétaire fit avancer Pauline afin qu'elle rentre dans la pièce, puis referma la porte, non sans lui adresser un petit clin d'oeil avant. "Mon dieu, mais dans quel monde de fou j'suis encore allée me fourrer..."pensa Pauline. Elle se tourna alors vers le réalisateur, assis à son bureau, la quarantaine, qui la regardait par dessus ses lunettes. Pauline s'arma de courage, se racla la gorge, et s'avança pour aller s'assoir en face de lui sur une des chaises prévues à cette effet.

"Bonjour mademoiselle... -il chercha dans ses dossiers- euh, Berthelot c'est ça ?"
"Oui oui, enchantée monsieur."
"Hum, donc, j'ai lu plusieurs de vos scénarios, mais un seul m'a vraiment fait accroché, le troisième. Il y règne ce quelque chose d'énigmatique que je cherche à rendre dans mon prochain film. Bien sûr, il y a des choses qu'il va falloir modifier... Mais dans l'ensemble on devrait arriver à quelque chose de convenable."
Pauline serra les dents. Rien n'était plus énervant pour elle que de devoir modifier quelque chose dans des scénarios qu'elle avait mis si longtemps à écrire. Mais elle était prête à tout pour signer ce contrat.
"D'accord..."
"Bref, je n'ai pas beaucoup de temps aujourd'hui, on en parlera ensemble au prochain rendez vous."
"Très bien monsieur."
Pauline s'attendait à ce que le réalisateur lui demande alors de prendre congé, mais celui-ci lui jeta un espèce de regard en biais.
"Dites moi, vous habitez dans le quartier Ouest de Paris ?..."
"Euh, en fait... non, je.."
"Hum, je m'en doutais. Ma fille ne se serait jamais permise de porter une robe comme celle là sans un sac Gucci ou Prada."
Pauline failli avaler de travers. Mais pourquoi les marques comptaient tellement ? C'était pas ça qui faisait la beauté d'un sac, non... ?
Il fallait croire qu'ici, oui... Elle ne fit pourtant aucun commentaire à la remarque de son nouveau patron.
"Hm, en fait j'allais vous proposer de venir faire connaissance avec les acteurs qui joueront dans une soirée demain soir... Mais je ne suis pas sûr que vous pourrez y être vraiment aussi présentable qu'il le faudra..."
Pauline se sentit bouillir de l'intérieur. Qu'est ce que ça pouvait lui faire à cet homme si son sac n'était pas un Lancel ?...
"C'est bon monsieur, je peux très bien..."
"Acheter de nouveaux sacs et vêtements ?"
"Euh non en fait, je voulais dire que.."
"Rendez vous demain soir ici, une de mes voitures viendra vous prendre."
Pauline réprima un fou rire.
"Toute seule ?"
"Bien sûr que non ne faites pas l'imbécile ! Avec un chauffeur. Sur ce, vous pouvez disposer."
"Mais enfin je..."
Son nouveau patron lui jeta un regard bourré de sous-entendus.
"Hum. Aurevoir monsieur, merci."
Pauline se leva, quand même contente de pouvoir enfin partir. Elle était abasourdie. Elle adressa un sourire hypocrite au réalisateur, puis partit de la manière la plus digne qu'elle put après les critiques qu'elle venait d'entendre.

***

Léa était partie peu après Pauline de l'appartement qu'elles louaient toutes les trois, avec déjà une bonne dizaine de minutes de retard sur son rendez vous. Elle arriva au studio de photo avec ving minutes de retard, mais vu que c'était elle la photographe, on ne pouvait pas lui faire de remarques.

"Désolée j'suis à la bourre, allez, on y va !"

Elle posa ses affaires et alluma quelques lumières tout en discutant avec le manager de la personne qui posait, qu'elle n'avait même pas pris la peine de regarder.

"Qu'est ce qu'on doit faire comme photo ?"
"Dougie débute une carrière en tant que mannequin et il doit poser pour des jeans levis. Là il est en train de se changer. Tu vois un peu le style des pubs levis ?"
"Ouais t'inquiète, c'est bon je gère."
Le manager hocha la tête, il savait qu'il pouvait faire confiance à Léa, alors il sortit de la pièce pour la laisser faire son boulot. Léa se plaça derrière l'objectif en attendant que le jeune homme arrive. Elle vit débarquer un gars blond qui lui fit un grand sourire, il était beau mais bon, elle en voyait défiler tous les jours des gars de ce style. Elle se contenta d'hocher la tête et attendit qu'il se positionne.
Ils prirent des photos pendant une bonne heure sans aucune pause, puis Léa décida qu'elle en avait sûrement assez pour pouvoir en ressortir 2-3 de biens.

"Okay, c'est bon Dougie."
"C'était bien ?"
"J'en ai l'impression... On va regarder vite fait sur l'ordi puis tu pourras y aller."

Léa alla se servir à boire, proposant un verre à Dougie. Puis elle se dirigea jusqu'à l'ordinateur où un de ses collègues avait transféré les photos. Elle s'assit à côté de Dougie, regardant les photos dont elle dut avouer qu'elle était très fière.

"Alors... vous trouvez ça comment?"
"Tu t'débrouilles très bien. Tutoie moi s'il te plait, on a le même âge.. Sinon j'aurai l'impression d'avoir la cinquantaine !"

Dougie hocha la tête et adressa un sourire à Léa. Ils se levèrent tous les deux.

"Oui enfin... le tutoyement, c'est pas une marque de.. rapprochement ?"

Dougie s'était approché de Léa tout en prononçant ses mots. Il lui lança un regard presque langoureux. Léa faillit éclater de rire mais elle se contenta de le repousser gentiment.

"Ah oui ? Bon on va en rester au vous-voyement alors."

Puis elle s'éloigna pour aller mettre son manteau, laissant Dougie immobile, déçu.

"Mais..."
"Les photos seront publiées d'ici une petite semaine. Allez, salut et bonne continuation !!"

Léa claqua la porte en partant, pressée de rentrer chez elle.

***

Magali avait pris son temps pour se préparer, une fois qu'elle avait enfin l'appart' pour elle toute seule. Elle se mit un peu de musique, un air de BB Brunes, et se maquilla. Elle n'avait pas voulu avouer à Pauline ses sentiments pour Nikola, tout comme elle ne voulait pas se les avouer à elle-même. Magali avait un peu un coeur d'artichaud et elle savait que lorsqu'elle s'enflammait trop vite, elle finissait souvent par le regretter, quand ça retombait. Alors elle essayait d'entretenir une vraie relation d'amitié entre Nikola et elle, réprimant son attirance.
Oui, le problème c'était que Magali ne se rendait pas toujours compte qu'elle plaisait, elle aussi... Et Nikola était un garçon avec ses envies ^^.
Elle arriva donc à son lieu de rendez vous, à la sortie d'une porte de métro, où elle vit que Nikola l'attendait déjà, appuyé nonchalamment contre un mur. Elle sentit son coeur battre la chamade alors qu'il tourna les yeux vers elle, son petit sourire si craquant aux lèvres. Il s'approcha d'elle pour lui faire la bise.

"Salut toi... Comment tu vas ?"
"Super et toi ?"
"Génial maintenant que t'es là ! Allez viens on y va, j't'emmène à Montmartre."

Il la prit par la main et Magali se laissa entrainer avec un sourire de petite fille sur les lèvres. Montmartre ? Le coin des artistes et des amoureux ? Sans problème. Ils parlèrent de tout et de rien durant le trajet, Nikola lui racontant ses derniers exploits à la guitare dans son dos, Magali parlant de son quotidien à Paris depuis qu'elle s'était installée avec Léa et Pauline. Ils traversèrent plusieurs ponts, marchèrent le long des artistes, avant de voir un qui faisait des portraits. Nikola insista pour que Magali s'en fasse faire un.

"Si tu le veux pas, c'est moi qui le garderait ! Allez, ça me fait plaisir..."

Magali accepta un peu à contrecoeur, mais si c'était pour faire plaisir à Nikola... Elle était prête à beaucoup de choses. Une fois que l'artiste eut fini de la dessiner au fusain, il lui montra le dessin. Elle était magnifique mais ne se trouvait pas tellement à son goût. Nikola acheta le dessin.

"Tu es superbe."

Magali se sentit rougir. Nikola l'entraîna ensuite jusqu'au Pont Neuf, où ils s'installèrent en regardant la Seine, la vue sur tout un beau quartier de Paris.

"C'est magnifique..."
"Oui.. J'étais content de pouvoir passer cette journée avec toi Mag'."
"Oh... Euh.. Moi aussi Nikola."
Il la regarda alors, d'un regard qui en disait long, puis sans attendre, passa une main derrière sa nuque et l'embrassa. Un petit baiser tout doux, tout mignon. Magali se raidit un peu au début, puis finalement se laissa porter par ses sentiments. Ca lui faisait tant de bien, de pouvoir se laisser porter, pour une fois. A cette petite fille qui portait le monde sur ses épaules. Ca lui donnait enfin une raison d'sourire. Une véritable raison de sourire. Parce que c'était devenu tellement rare.

Huahuahua parce qu'il est tellement beau que tu pourrais très bien l'aimer =p
Merci mercii

Ce qui n'est pas le cas, je précise. Non parc'que beaucoup s'obstinent à dire que je l'aime .. =_=
(puis je crois encore être amoureuse d'un petit con nommé Benjamin )

Oui et bah dans ma fix t'es amoureuse d'un grand gentleman nommé Nikola, et puis c'est tout, na. =p

Gnuu <3
j'ai lu dans ta propre maison euh XD
je t'aime et jss trop happy detre là
<3
huuhuuu
suite !!!!!!!!!!

Px : c'est toujours Lé' XD

Une petite suite pas géniale, dsl =] Je vous aime !







Clic Clac, Clic Clac, Clic Clac.. Talons hauts, robe noire et sac Chanel, Pauline marche dans les quartiers Ouest de Paris. Clic Clac, Clic Clac, il est neuf heures du soir, l’obscurité commence à tomber, comme une blessure immense dans le ciel, et Pauline s’est déguisée en une enfant de riche pour ce soir, parce que mine de rien, c’est son chemin vers le succès de son prochain film, et elle ferait n’importe quoi pour tout cela. Elle disait toujours qu’elle détestait tout ce qui touchait à la jeunesse dorée. Et elle le pensait. Elle le pense toujours, d’ailleurs. Mais elle savait bien qu’il était inutile de nier le fait qu’elle adorait plonger, elle adorait les puits, ouais, elle adorait la merde, et ici elle savait que n’importe quoi pouvait la faire toucher au risque. Les soirées branchées, l’alcool, le shit, la coke, les rires, les cris, les gens. Alors jetons nous, dansons.
Elle avait du réfléchir beaucoup, seule sur le balcon de ce petit appart’ qu’elle partageait avec ses deux meilleures amies, pour arriver à se persuader elle-même, ou plutôt juste à s’ouvrir les yeux sur ce qu’elle risquait de vivre.. Et plus particulièrement sur cette envie qui la rongeait. Et cette conclusion lui avait parue plus qu’évidente.
Pauline s’était donc rendue au rendez vous de Monsieur Silva, son nouveau producteur, en bas de son immeuble. Une longue limousine noire l’attendait déjà. Maintenant, elle marchait en direction du restaurant où la première partie de la soirée se dérouleraient. Les Clic Clac de ses talons ne s’entendaient plus lorsqu’elle entra à l’intérieur, à cause du bruit des conversations et des couverts. Elle repèra sans problème la table du réalisateur : centrale, celle où il y avait le plus de monde. Monsieur Silva se leva, hypocritement heureux de la voir, et lui serra la main.

« Messieurs dames, je vous présente notre jeune scénariste ! »

Pauline dessina un sourire gêné sur ses lèvres alors que tous les regards se tournaient vers elle. Sa tête commençait à tourner à cause du stress. Elle sentit le souffle de Mr Silva tout contre son oreille.

« Je vois que vous faites des efforts, j’apprécie beaucoup le sac Chanel.. Content de ne pas avoir à avoir honte de vous. » lui murmura-t-il. Puis il reprit d’une voix assez forte pour que tous ses convives l’entendent : « Je t’ai gardé une place à côté de Daniel, mon fils. »

Pauline alla s’asseoir à la seule place de libre, à côté du jeune homme que son réalisateur venait de lui désigner. Il ressemblait beaucoup à son père, les cheveux bruns, de beaux yeux, une gueule d’ange caché derrière un regard froid. Il lui ressemblait aussi dans l’égocentrisme qu’il diffusait tout autour de lui. Il ne lui jeta même pas un regard. Pauline l’ignora tout autant. Il parlait avec une fille un peu plus jeune qui était certainement sa sœur, vu leur ressemblance.
La femme d’une quarantaine d’années assise de l’autre côté de Pauline engagea la discution, la complimentant sur le déroulement du scénario tragique qu’elle avait écrit. Pauline lui répondait poliment tout en regardant toutes les personnes présentes. Ils avaient l’air tellement tous imbus de leurs personnes, vivant dans un monde à part.. Elle se surprit elle-même à penser qu’elle avait envie d’être acceptée dans cette énorme famille. Tout en sachant parfaitement qu’elle ne le serait jamais à cause de l’écart social, qui malgré tous ses efforts, se sentirait toujours.

Le repas se déroula sans incident particulier. A sa fin, tout le monde se leva à la suite de Mr Silva pour se diriger vers la sortie du restaurant. Dans la rue, tout le monde se disait au revoir. Certains se contentaient de se serrer cordialement la main, tandis que d’autres se prenaient dans les bras comme s’ils avaient oubliés qu’ils se reverraient tous au studio le lendemain. Pauline pensait qu’elle allait partir, elle avait d’ailleurs hâte de retrouver Léa et Magali pour leur raconter sa soirée. Mais à ce moment là, Daniel la regarda pour la première fois et s’approcha d’elle.

« Tu viens aussi en boîte maintenant ? »
« Euh je ne crois pas, je pense que je vais rentrer… »
« Pourquoi ? »
« Euh… Parce que… Ben.. Je… »
« C’est moi qui invite. »
« C’est pas la question ! J’connais personne et puis… »
« Je te présenterai des gens. Et puis c’est l’occasion de se connaître, avant de devoir travailler ensemble pendant plusieurs mois. »
« Mmh… »
« Bon, tant pis… A demain alors. »

Daniel se retourna et alla rejoindre sa sœur, passant une main protectrice autour de son épaule.
Pourquoi Est-ce qu’il voulait qu’elle vienne ? Pauline failli revenir sur sa décision, mais elle le vit rentrer dans une Porsche grise, ce qui la dissuada. Elle dit au revoir aux personnes encore présentes et prit un taxi qui la ramena jusque chez elle. Durant le trajet, elle observait Paris en silence, laissant ses pensées vagabonder. Elle ne savait pas tellement quoi penser de cette soirée. Elle n’avait parlé presque qu’avec la femme de quarante ans qui se révélai être une actrice du film, tenant un rôle secondaire. Elle n’avait rien appris de spécial. En fait, la seule chose qui l’avait réellement bouleversé, c’était… cette ambiance. Presque palpable. Ce n’était pas l’odeur de richesse qu’elle aimait, non, l’argent ne l’avait jamais vraiment intéressé et ça, ça ne changera pas. C’était plutôt quelque chose d’innommable, une irrésistible attirance pour ce monde dans lequel elle entrait doucement sans véritablement le réaliser.

Quand elle ouvrit la porte de l’appartement, il était plus de minuit, mais Léa et Magali étaient encore levées. Pauline fut étonnée de voir Nikola assis à leur table, Magali sur ses genoux, discutant avec Léa. Un grand sourire se figea sur ses lèvres de savoir que son amie était enfin avec celui qu’elle voyait si souvent et à qui elle pensait presque tout le temps sans vouloir se l’avouer.

« Salut vous !! »
« Pau’ !! ça y est t’es rentrée ! Euh.. Nikola ne va pas rester là toute la soirée, hein.. On l’avait invité à prendre une pizza et puis euh .. »

Pauline sourit, Magali était si mignonne, comme gênée d’avoir invité Nikola. celui-ci regarda Mag’, l’air de dire « quoi ? Je reste pas toute la nuit ? » ce qui fit rougir Magali et rigoler Léa.
Pauline salua donc Nikola et s’affala sur un fauteuil à côté de Léa.

« Alors, c’était comment cette soirée chez les riches ? »
« Mmh. Bizarre. »
« Tu peux nous éclairer un peu plus ? »
« Non, je sais pas, c’était vraiment juste bizarre. Ils ne sont pas tous foncièrement méchant. Surement très butés. Le fils du réalisateur voulait que j’vienne avec eux en boite mais j’ai refusé. »
« Ce n’est plus gratuit pour les filles après minuit. »
« Haha, c’est pas pour ça Nikola, il voulait m’inviter… »
« Wou ! Bah pourquoi t’as dis non alors ? »
« Ben, je sais pas, euh.. »
« Il était moche ?! »
« Non non pas du tout mais.. »
« PAS DU TOUT ?? Youhou Po’ t’as craqué sur le fils du vieux ?? »
« Rah mais non Lé sois pas bete !! C’est juste que j’voulais rentrer pour vous voir, voilà ! »
« Ouais ouais ouais c’est ça! Mouahahha ça va faire de l’action ! »
« Lé… »
« Quoi Mag’ ? »
« Arrête, Pauline va s’énerver pour rien encore une fois, tu sais bien qu’elle aime pas ça, et ça va plomber l’ambiance.. »
« Je m’énerve pas pour rien ! C’est Léa qui veut absolument me caser ! »
« Tu m’appelles Léa maintenant ? Ouh lala il te plait beaucoup ce monsieur, hein ?.. ^^ »
« Rho, ta gueule. »

Léa explosa de rire, accompagnée par Nikola et Magali, et Pauline suivit. Elles se frittaient souvent de cette façon là mais ça ne durait jamais longtemps, heureusement. Elles ne s’arrêtaient pas à ça. C’était la force de leur amitié, et c’était normal. Après quelques minutes à discuter de tout et de rien, Léa alla se coucher la première : elle travaillait tôt le lendemain. Pauline suivit peut après, laissant Magali et Nikola seuls.

Magali se leva et entraîna Nikola jusqu’à la porte.

« Désolée mais tu ne peux pas dormir là ce soir, il y a pas assez de place, surtout qu’on dort toutes les trois dans la même chambre… »

Nikola posa ses mains sur les hanches de Magali, sa tête baissée vers elle pour la regarder dans les yeux, de ce regard qui la faisait inévitablement fondre.
« Vous avez un canapé.. »
« Waouh, super confortable !.. »
« Mmh t’as pas tort.. Bon, je vais rentrer, façon c’est pas loin. Dis, on se voit demain ? »
« Euh, je sais pas, je crois que je dois… »

Nikola sourit et embrassa Magali avant qu’elle ne finisse sa phrase. Ses mots s’évanouirent sur ses lèvres. Il faisait souvent ça. Il savait bien qu’importe l’excuse qu’elle donnerait, il trouverait toujours le moyen de la voir.

« A demain alors. »
« Mais Nikola, je viens de te dire que… »
« Il se fait tard. Bisous ! »

Il l’embrassa encore une fois puis sortit. Elle le regarda descendre l’escalier, un léger sourire aux lèvres. Un vrai phénomène… Mais c’était ça qui lui plaisait chez lui, alors bon… Elle referma la porte avec un soupir et alla se coucher à son tour.

Mon dieeeeu O___O

J'aime, j'aime et j'aime.

Gooood
Suiiiiiiiiiiiiite !!!!!!!!!!!

Une petite suite pour ma Lé =] J'ai bien craqué sur ce coup là.






Le lendemain matin, Léa fut la première à se lever. En fait, quand elle partit au travail, Magali et Pauline dormaient encore. De vraies marmotes.. Elle souriait dans le métro en pensant à elle. Arrivée au studio de photo, elle fit son travail comme tous les jours, mais cette fois, elle se sentait moins concernée par tout ce qui se passait. Son collègue lui avait annoncé que Douglas -le garçon de la semaine dernière- devait passer dans la journée pour une nouvelle séance photo. Et malgré tous les efforts qu'elle faisait pour le contenir, l'espoir qu'il arriverait avant qu'elle finisse ses horaires amplifiait en elle. Le coeur gonflé, le cerveau tentant de bloquer ses émotions en vain, elle fit ses premières séances photos mécaniquement. Son collègue le remarqua puisqu'il lui dit que ses photos avaient bien moins d'âme que d'habitude. Elle haussa les épaules à cette critique. Pourquoi est ce qu'elle avait tant envie de revoir le blondinet de la dernière fois ? Elle l'avait pourtant si bien rejeté. Comme tous les autres. Qu'est ce qu'il pouvait bien avoir de plus ? Absolument rien, elle essayait de s'en persuader. Mais tout ce qu'elle pourrait se dire ne servait à rien. Parce que le pouvoir du cerveau est tellement minuscule comparé à la force des émotions que nous transmet notre coeur. Et ça, mine de rien, elle le savait. Que trop bien. Que pouvait-elle y faire, au final ?
Elle finissait de travailler à 13h. Après cette horaire, elle n'était plus censée être au studio de photo. Bon, c'était elle la patronne, donc elle pouvait bien faire ce qu'elle veut mais elle savait que les autres trouveraient ça bizarre et elle préférait se passer des commentaires des autres, quitte à ce qu'elle soit obligée de ne pas le voir. Ca pouvait paraitre bête mais c'était ainsi. Les personnes de son travail comptaient plus qu'un p'tit gars qui dureraient une semaine ou deux. Elles DEVAIENT compter plus.
A 12h47 elle entendit la porte du studio claquer. Sans le voir, elle le sentit, c'était lui. C'était lui et son aura à la fois narcissique et sûr de soi qui entra dans la pièce, un froid glacé qui lui fit chaud au coeur. Un vrai rayon de soleil. Elle n'avait plus aucune chance de s'occuper de lui, elle le savait. Elle finit de retoucher des photos sur son ordinateur tout en attendant une autre photographe s'occuper de lui, le draguant ouvertement. "Quelle pute..." se surprit-elle à penser. Elle se leva, prit ses affaires, et c'est en croisant son regard bleu qu'elle sentit les larmes montaient à ses yeux. Déboussolée, elle sortit prestement en claquant la porte.

Il pleuvait. Léa marchait. Energiquement. Elle ne prit pas le métro, quitte à faire les trois stations à pied. Elle ressentait le besoin de marcher. Elle pleurait sous la pluie, et les gouttes séchaient ses larmes, elle pleurait sous la pluie, et le trottoir semblait scintiller de milles feux, elle pleurait sous la pluie, et elle sentit son coeur exploser. Ce qui l'énervait le plus, c'est qu'elle n'aurait pas du ressentir ça. Elle se mit à parler toute seule sans s'en rendre compte. Elle parlait toute seule, elle hurlait presque, et de toutes manières elle s'en fichait, il n'y avait personne dans les rues.

" Et merde, qu'est ce qui se passe, pourquoi ça te trouble autant ? Jusqu'à hier soir tu t'en foutais complet de ce garçon, nan ? Alors, il s'était passé quoi, hein ? T'as envie de quoi, maintenant ? Qu'est ce que tu cherches cette fois ? Encore d'une de ces putains d'envie qu'tu satisferas au moment où elle te dégoutera le plus ? MERDE MAIS C'EST QUOI LE PROBLEME AVEC MOI A LA FIN, POURQUOI JE LE VEUX CE CON ?"

Léa se sentit glisser dans le mur, éclatant. Elle ne comprenait plus ce qui lui arrivait, et c'était trop déstabilisant. Elle savait que son coeur d'artichaud faisait souvent des siennes, mais là c'en était trop.
"Falling in love again... And nothing I can't do... I'm so tired.. playin' this game..."
Fucking game. Dans lequel elle se perdait si souvent.

En relevant la tête, Léa croisa ce regard si bleu qui venait de la faire pleurer. Regard qui semblait ne pas comprendre, et qui pourtant avait l'air si patient. Comme s'il avait envie -envie- de comprendre.

Bouh ><
Avec stay together for the kids dans les oreilles...
fuck fuck fuck <3
la suite !

Punaise. O___O

J'aiime j'aime <3333

J'aime j'aime j'aime!!!
la suiiiiiiite !!!!!

Désolée, ça fait presque un mois que je n'ai plus rien mis... Mais cette aprem, j'ai écris pour Elle*.
Alors pour m'rattraper, j'vous poste une longue suite =). Qui, j'espère, vous plaira ^^... enfin, vous me direz !










Léa leva les yeux encore une fois. Elle avait beau détourner le regard et le regarder à nouveau, Dougie était toujours là. Avec cet air si particulier sur le visage. Elle ne sentait plus son coeur battre. Non, elle ne le sentait plus, ce coeur qui lui hurlait de se réveiller, ce coeur qui hurlait à son cerveau de ne pas espèrer que Dougie ne soit qu'un fantôme. Le fantôme lui sourit et attrappa ses poignets pour qu'elle se relève. Elle avait l'impression d'être déconnectée de la réalité, comme si elle se regardait de loin. "Non mais, c'est moi qui fait ça ? C'est vraiment moi debout, en face de lui, c'est vraiment sur moi que ses yeux sont posés?" Elle pleurait toujours, sans s'en rendre compte. De toute manière, il pleuvait. Et tout un chacun sait bien à quel point la pluie lave nos tourments autant qu'elle les fait remonter à la surface. Dougie lui caressa les cheveux, la serra contre lui. Parler ? Quel est l'intérêt des mots quand les coeurs battent trop fort dans les poitrines ? Elle s'abandonnait.
En l'espace d'une demie seconde, peut être moins, Léa redevint actrice de sa propre vie. Et elle ne désirait pas se créer de nouveaux problèmes, en s'aventurant dans une relation tortueuse. Elle se détacha de l'étreinte de Dougie, attrapa son sac par terre et courut vers la station de métro la plus proche sans un regard pour Dougie. A quoi bon ?
Il ne la suivit pas. Il se contenta de la regarder. Avec ce sourire qui la rendait folle.



***

"Po', des fois je me demande si tu n'es pas atteinte d'une trisomie chronique."
"Quoi Mag', t'avais pas encore remarqué qu'elle était complètement trizo' ?"
"C'est pas trizo' de ne pas vouloir aller à une petite soirée banale en boite."
"Tu veux dire une énorme soirée dans la boîte la plus branchée de Paris, truffée de gens évoluant dans le monde du cinéma, avec une place VIP, en plus ?"
"..."
"Payée par un canon, la place VIP."
"Lé, pourquoi tu penses que c'est un canon ?"
"Parce que j'te connais."
"Ah."
"Et d'ailleurs, je viens avec toi."
"T'es sûre Lé ? ça avait pas l'air d'aller toute à l'heure..."
"Justement, j'vais m'changer les idées, histoire de l'oublier un peu... Et puis faut bien les utiliser, ces deux autres places qu'il t'a gentiment passé quand tu lui as dit que tu avais des colocataires !"
"Mmh... Et Mag', tu vas ramener Nico ?"
"ça va pas ?? C'est bidon d'aller en boîte avec son copain."
"Euh... Ouaiis..."
"Allez, Po' !"
"Gneuh. Bon d'accord. Mais si ça merde, on s'casse."
"Evidemment."

***

Les trois filles se dirigeaient vers le Queen. La boîte la plus branchée de Paris, située au coeur des Champs Elysées. Elles s'étaient habillées en conséquence, même si avec leurs places VIP, elles étaient certaines de rentrer. Il était environ une heure du matin, l'heure à laquelle Daniel avait donné rendez vous à Pauline. Quand elles arrivèrent, il était en train de les attendre, adossé contre sa Porsche noire, fumant une clope, avec cet air de suffisance qui lui allait si bien. Il jeta sa clope à peine entamée pour leur dire bonjour. Pauline lui présenta Léa et Magali, avec qui il se montra hautain, comme avec n'importe quelle personne qui n'habitait pas dans son quartier, certainement. Daniel salua les vigiles, discutant quelques minutes avec eux, puis ils entrèrent tous les quatre. Magali, Léa et Pauline laissèrent leurs sacs au local approprié, avant de se diriger vers la piste de danse où il y avait déjà une bonne ambiance.
Pauline sentit le souffle chaud de Danny tout contre son oreille :

"Rejoignez nous au carré VIP, ensuite..."

Celle ci lui adressa un sourire, sourire qui ne voulait rien dire, mais qu'il prendrait comme il le voulait. Elle partit, attirée par ses deux amies.
Elles dansèrent au milieu de la piste de danse pendant ce qui leur semblait être des heures. Le temps s'écoulait à l'infini, les secondes ne défilaient plus. Pour une fois, elles n'avaient pas l'impression de courir sans cesse après le Temps. Cette soirée avait un goût d'éternité, et elles n'avaient pas besoin de se le dire pour en avoir conscience. Leurs regards et leurs sourires les trahissaient.

Au fur et à mesure, elles furent entraînées du côté de la piste visible à partir du carré VIP. S'abandonnant à la musique, Léa était en train de danser avec plein de mecs, elle sentait plusieurs mains qui parcouraient son corps, et elle riait aux éclats. Mais elle arrêta de rire lorsqu'elle sentit une main sur son épaule, cette main qui était bien plus lourde que les autres, son contact électrique qui la refroidit instantanément. Paradoxalement, son coeur battit beaucoup plus fortement. Elle se retourna, et croisa le regard sévère de Dougie. Elle soupira.Le Temps avait repris son train habituel, la Réalité l'avait rattrapée, encore une fois. Il la tira vers un coin plus tranquille. Elle était collée au mur. Il posa ses deux mains de chaque côté d'elle. Puis il explosa.

"Tu m'expliques c'que tu fous, là, avec tous ses mecs autour de toi, juste sous mes yeux ? Après la scène de cette après midi ? Tu joues à quoi Léa ?"
"A rien."
"Si, tu joues avec mes nerfs, putain pourquoi t'as ressenti le besoin d'danser sur le seul côté d'la piste visible à partir du carré ?"
"T'es con. Si je savais qu'tu serais là je serai pas venue."
"..."
"Et de toutes manières qu'est ce que t'en as à foutre de c'que j'fais ? J'ai aucun compte à te rendre. Laisse moi, maintenant."

Léa poussa Dougie violemment, et partit rapidement, le plus loin possible de lui. Elle fit comme si elle n'avait pas entendu le "Léa, attends..." implorant du blond. De toutes façons, il n'avait pas pu voir qu'elle avait fermé les yeux pour s'empêcher de pleurer. Et tant mieux. Parce qu'à ce moment là, elle se promit qu'il ne la verrait plus jamais en position de faiblesse comme cette après midi. Non, elle était forte.


Pendant ce temps là, Magali et Pauline étaient encore sur la piste. Elles avaient vu Dougie emmener Léa, et pensaient qu'ils valaient mieux les laisser seuls. Fatiguées, elle partirent s'asseoir à la table de Danny, qui était en compagie d'un pote, et de trois-quatre filles, qui les draguaient ouvertement. Comme des grosses chiennes qu'elles étaient. Pauline ressentit un pincement au coeur, avant que Danny les fasse dégager pour leur laisser la place.
Au fil de la discution, Daniel présenta son ami aux deux filles. Il s'appellait Harry, et connaissait Danny depuis la plus tendre enfance, paraît il. Leurs deux pères étaient de très bons amis, et la mère de Danny avait trompé son mari avec le père d'Harry.
Pauline regardait Harry et Magali qui étaient partis dans une discution enflammée sur le thème inépuisable de la musique. Ils avaient l'air de bien sympathiser, se découvrant des atomes crochus.
Daniel leur servit à boire, vodka pomme pour tout le monde. C'était tellement bon que Pauline oublia quelques instants qu'elle ne résistait absolument pas à la vodka. A quoi bon ?

"Au fait Pauline... dis moi... qu'est ce que fait ta copine avec Dougie ?"
"Quoi ? Tu connais Douglas ?"
"Ben ouais, c'est notre pote. Comment ça fait qu'ta pote le connait ?"
"Hum, je crois qu'il a posé pour un d'ses magazines."
"Hinhin. ça n'explique pas tellement pourquoi il est devenu complètement intenable quand il l'a vu avec d'autres gars."
"..."
"Enfin bref. En tout cas, c'est fou qu'ils se connaissent aussi ! Comme quoi, on devient de plus en plus ouverts..."
"Tu veux dire quoi par là ? Que sous prétexte que nos parents ne sont pas PDG on n'peut pas s'mélanger à vous ?"
"C'est pas ça, mais..."
"Bien sûr qu'si c'est c'que tu penses. Et ben j'vais t'dire, Danny. J'te plains. Parce que tu n'rends même pas compte que le piédestal sur lequel t'es posé est rempli d'merde. Et qu'au moindre faux pas, tu tombes."
"..."
"...Et j'espère que tu te salieras bien."

Pauline prit son verre et partit sur la piste de danse. Elle le finit avant de descendre les escaliers, et le posa à côté de la rampe. En relevant la tête, elle chancela. La tête lui tournait bien trop. C'est à ce moment là qu'elle se rendit réellement compte qu'elle avait bien trop bu. Elle sentit une main sur sa taille.

"Tu chanceles un peu trop à mon goût... Viens là."
"Mais non Danny, je vais très bien..."
"Ben voyons."

Il l'entraîna jusqu'aux toilettes de la boîte, rentrant dans ceux des filles sans aucune gêne. Il rentra avec elle dans une des cabines et lui glissa un sachet de coke dans les mains.

"Prends ça, ça va t'annuler tous les effets de l'alcool, tu te sentiras bien mieux après..."
"Mais non, jvais pas m'droguer... Non..."
"C'est qu'un rail... Fais moi confiance."
"Danny putain..."

Mais il était déjà en train d'aligner en une parfaite ligne droite la petite poudre blanche, sur la cuvette. Pauline s'appuyait contre le mur pour ne pas tomber. Une fois qu'il eut fini, il lui laissa la place. Trop bourrée pour être vraiment consciente de tout ce qu'il se passait, elle sniffa, puis se mit à rire en se relevant. Elle attendit quelques secondes.
Effets disparus. Elle se recoiffa devant la glace et rejoignit Danny qui l'attendait devant la porte, un sourire aux lèvres.

"ça va mieux ?"

Pauline hocha la tête. Il essaya un peu de poudre blanche sur le nez de la jeune fille, puis la prit par la taille. Ils se dirigèrent vers le carré VIP tout en parlant du film. Au passage, Danny croisa quelques personnes connues, dont Yvan Attal (Oui, YVAN ATTAL !!), qu'il présenta à Pauline. Elle était aux anges.


De son côté, Magali avait entraîné Harry sur la piste de danse après avoir vu Daniel emmener Pauline aux toilettes. Elle se laissait entraînée par la musique, ses bras autour du cou d'Harry, ce garçon qu'elle connaissait à peine et avec qui elle avait l'impression d'avoir déjà tant partagé. C'était inconcevable, un mec qui sache la mettre autant en confiance. Enfin, toutes ces impressions étaient peut être liées aux quelques verres de trop qu'elle avait pris. Sûrement, même. Mais tant pis. Autant conserver la saveur de l'illusion, pour cette nuit. Demain, elle reverrait Nikola, et tout ça n'aurait plus d'importance. Nikola... Magali se sentit alors coupable. Elle se sentait coupable d'être aussi bien avec un autre que celui qui l'aimait. Elle se sentait coupable de se sentir en sécurité dans d'autres bras que les siens. Et surtout, elle se sentait coupable de penser, tout au fond d'elle, que merde, ce mec en face d'elle, elle le voulait, tout de suite et maintenant.
Elle s'arrêta de danser. Harry la regarda, ne comprenant pas ce qu'il se passait.

"Il y a un problème ?"

Magali se recula d'un coup sec, rompant le contact.

"Il faut que j'y aille."
"Hein ? Mais pourquoi ? Il est même pas quatre heures..."
"Ciao."

Elle rejoignit Po' à la table, la voyant rire avec Danny. Elle avait l'air bien mieux que toute à l'heure. Qu'est ce que ce gars lui avait fait pour qu'elle ne soit plus bourrée ? Elle le sentait pas, là. Non, elle ne la sentait plus du tout, cette soirée, le Temps avait filé trop vite, trop lentement, trop n'importe comment. Elle prit le bras de Pauline et la força à se lever.

"Viens, on y va."
"Euh... D'accord... Allez, salut Danny !"

Pauline n'eut même pas le temps d'entendre sa réponse, que Magali l'avait déjà entraînée au local où elles avaient rangés leurs sacs. Elles virent que celui de Léa n'y était plus. Elles sortirent, et la virent en train de pleurer, devant l'entrée.

"Oh putain Lé..."

Pauline la prit dans ses bras, sans rien dire d'autre, pendant que Magali hélait un taxi. Elles rentrèrent toutes les trois dans un. Mag', qui avait pris la responsabilité des évènements, conduit le taxi jusque chez elles. Pendant ce temps, Léa racontait ce qu'il s'était passé avec Dougie. Magali se mordait la lèvre tout en leur disant qu'il ne fallait plus jamais qu'elle voit Harry. Puis Magali engueula Pauline, comprenant très bien que Danny lui avait fait prendre de la coke, parce qu'il n'y avait que ça pour faire passer aussi rapidement les effets de l'alcool.

"En fait, t'avais raison, Po'. C'était rien qu'une petite soirée banale. Mais putain. On serait passées à côté de quelque chose."


Et oui, Lé avait raison. Et vous savez pourquoi ?
Parce que putain, se sentir tomber au fond du puit, qu'est ce qu'on aimait ça. L'illusion... La pure Illusion. C'était notre drogue. Et ce, depuis le tout début.

AAAAAAAAAAh mon diiiiieu j'n veux encore encore et encore s'il te plaiiiiit <3

Han !
Vivement que tu nous écrives une autre suite. J'aime trop

=DD
J'taime <33

Haaaaan...
Trop biien!! ^^
Jaiime trop sérieux!!
Contiinue!!! ^^